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SEIGLE est le patronyme choisi par Henri Julien (1907-1995) et Nô Pin (1912-1998) pour réaliser en commun leur importante œuvre picturale.

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Henri Julien naît le 16 janvier 1907 à Saintes (Charente-Maritime). Il passe son enfance à Montauban où ses parents tiennent une librairie. Il travaille le dessin pendant cinq ans avec le conservateur du musée Ingres. Celui-ci le présente à Edouard Vuillard qu'il rejoint en 1927, à Paris, pour devenir son unique élève.

En 1933, il s'inscrit à l'école du Louvre et entre à l'Ecole des Arts Décoratifs de Paris où il est l'élève de Raymond Legueult, qui deviendra en 1949 l'un des huit créateurs du groupe des peintres de la réalité poétique.

Il obtient les diplômes de ces deux écoles.

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A la même période, Nô Pin, née en 1912 à Cassagnoles (Gard), suit les études des Beaux-Arts et de l'Institut d'Art et d'Archéologie.

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En 1937, lors d'une exposition à la galerie de La Pléiade à Paris, Henri et Marie se rencontrent et décident d'explorer ensemble la voie du SURREALISME. Ils rencontrent Victor Brauner et André Breton.

Ils décident alors de peindre "à quatre mains" sous le nom de SEIGLE et entrent dans le Groupe Surréaliste.

Ils se marient en 1939. En 1940, ils se replient à Montauban, tiennent à tour de rôle la librairie paternelle et rencontrent d'autres exilés : René Huygues, André Chamson, ainsi que les musiciens de jazz gravitant autour d'Hugues Panassié.

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En janvier 1951, les SEIGLE exposent pour la première fois à la galerie Creuze et André Breton préface leur catalogue : "...Une fois encore la beauté passe, avec mille précautions, elle porte à la rosée une toile d’araignée. Refaites vous du printemps. Mangez du pain de Seigle..."

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A cette époque, le groupe surréaliste est secoué par des contradictions internes et Seigle le quitte, tout en restant très lié avec Bellmer, Giacometti et... Nicolas de Staël qui vient peindre avec lui.

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En 1990, Maxime Lebreton (Fondateur de Mecenart) écrit sur Seigle :

"Libérée, sa peinture évolue vers une certaine réalité poétique où s'harmonisent des couleurs tendres dans les constructions délicates de ses paysages, natures mortes, paysages urbains et nus intimistes.

Dans les œuvres de Seigle, on s'aperçoit que la perspective n'est pas morte avec le cubisme, et que la peinture reste de la peinture, dans toute la subtilité de ses tons.

Ses couleurs jouent entre elles comme les notes de musique d'une harmonie de Vincent d'Indy.

Devant un Seigle, on regarde, puis le regard se perd dans les frémissements des couleurs des différents plans du tableau.

La peinture de Seigle impose le silence, comme avant l'hymne à la Joie de Berlioz ou certains quatuors de Mozart."

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Henri et Nô SEIGLE se sont exprimés par le dessin, la gouache, l'huile sur toile et l'estampe.

Leur œuvre peut se scinder en trois périodes principales :

- La période surréaliste, de 1940 à 1952

- La période synthétique, de 1953 à 1970

- La période descriptive, de 1971 à 1998

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